Ma relâche... pas très relâchante

Publié le par Lucie

Bonjour à tous !

Je ne sais pas si je me suis fait désirer ou non ces derniers jours, en tout cas, à en juger par les statistiques de ce blog, Raphaël, oui ! Et c'est bien à regret que je ne peux vous faire partager les autres petites vidéos que j'ai de son concert à Québec... Depuis lors, j'ai croulé sous le travail, et étais encore il y a quelques jours à bout : à bout de force, à bout de nerfs, à bout d'énergie, à bout à bout à bout ! Pour remédier à cet état de stress, 2 aides précieuses ont volé à mon secours.

       - Premièrement, François.

Oui, François. Qui m'a écrit un poème sublime que j'ai pu découvrir à la fin de mon horrible examen (n'ayons pas peur des mots) de méthodologie de recherche marketing. Comme quoi, parfois des petits mots jetés sur le papier valent tous les antidépresseurs du monde. Car mon état de fatigue a très vite ouvert la porte à un large sourire à la lecture de sa prose. Etant donné que François lui-même la diffuse, je ne résiste pas à la tentation de lui rendre un petit hommage, en vous faisant découvrir un extrait de toutes ces belles choses qui peuvent sommeiller sous un bon kanuk et une grosse tuque ! Et oui, parce que finalement, en y réfléchissant bien, on peut avoir du mal à croire que l'espèce animale suivante... :

... puisse inspirer de quelque façon que ce soit, par des températures atteignant parfois le -40°C (sur la photo ci-dessus d'ailleurs, j'avais perdu mes mains et quelques doigts de pied, du coup je boîtais... la grande classe!) l'espèce suivante... :

 

... et que de la plume, non congelée de cet énergumène (on se demande par quelle force de la nature), émerge alors ceci :

"Un doigt se lève, fin, fébrile, fragile. Tu te dandines, te trémousses sur ta chaise, gagnes quelques centimètres. Tu souris, révélant un soupçon d'appréhension. Je t'imagine respirer, irrégulièrement, ta poitrine se gonflant au rythme d'une ventilation désordonnée. Tu ne laisses rien paraître, mais je t'entends respirer, je t'écoute respirer, je te vois respirer...

Dans un dernier sursaut, dans un ultime combat, tu t'élances. Cinq mots sortent de ta bouche, puis huit, puis bientôt, plusieurs dizaines. Tu ne parles pas, tu donnes vie. Chacune de tes phrases semble arrachée du plus profond de toi, dans un cri silencieux, que ton regard exprime. Tes yeux pétillent, ils parlent pour toi. Tes petites mains s'agitent, redressant à l'occasion cette mèche rebelle, qui tombe sur ton visage. Les geste est bien précis, élégant, si féminin...

Le flot de tes paroles devient plus saccadé. Tu hésites, reformules... Tu commences des phrases, mais n'en finis aucune. Qu'importe ; la poésie n'est pas dans les mots, mais dans ce qu'ils expriment. Eux n'ont rien compris, eux ne t'ont pas comprise. Ils cherchent un sens, il cherchent le sens... mais ne sentent rien.

Je voudrais te goûter, boire tes paroles, vivre tes émotions..."

 

Si ce début vous plaît, autant dire que la suite de ce texte, que vous trouverez sur le blog de Monsieur, ne vous laissera pas assis tranquillement sur votre steak ! Ah oui, c'est que ce François sait remarquablement jouer de la langue française, à nous en faire perdre notre latin ! Encore un grand merci pour ce magnifique cadeau. Qui eût cru que me trémousser sur une chaise en cours, certainement en raison d'une envie de pipi par ailleurs, et ma tendance à parler des heures durant avec passion (d'autres appellent cela digressions) inspirerait un jour un poète de notre temps...

 

       - Deuxièmement, bien évidemment, quand il s'agit de me rendre le sourire, un mot fait tout de suite effet :

Guillaume.

C'est contre vents et marées, surtout vents au demeurant (une belle tempête a traversé le Québec ces derniers jours... laissant derrière elle près de 35 cm de neige supplémentaires à Montréal en l'espace de quelques heures, mais "seulement" une vingtaine pour ma Québec), et contre un destin particulièrement défavorable, que nous avons décidé de nous ressourcer ensemble l'espace de quelques jours dans le sud de la France. Mes chers lecteurs, j'ai donc l'honneur de vous annoncer que, contre toute attente, je vous écris cet article de non loin de Marseille ! Rien n'était fait il y a encore une semaine : trouver et réserver un Montréal - Marseille du jour au lendemain, je vais vous surprendre... c'est pas si facile !

Mon homme vole en ce moment même quelque part au-dessus de Cannes. Que voulez-vous ? Il est né avec des ailes celui-là... Son projet imminent : la chute libre. Seul. Forcément... sa mère et moi n'avions pas assez de raisons pour développer des ulcères à l'estomac. En attendant son retour, je travaille sagement tous mes dossiers de MBA en cours... et ne résiste pas à la tentation de vous faire ce petit coucou, maintenant que je suis dans le même fuseau horaire que la grande majorité de mes lecteurs ! Mon incursion sur le sol français n'est malheureusement que de trèèèèèèès courte durée, car je repars déjà ce week-end, après le bal de l'Ecole de l'Air auquel j'ai été "fermement" conviée. Pas mariée, pas pacsée, et déjà des obligations... Vous me connaissez, c'est bien par pur patriotisme que je tiendrai le bras de mon sous-lieutenant ! Ma mission si je l'accepte : trouver une robe de soirée, une paire de chaussures, et un salon de coiffure, qui puisse faire rivaliser ma future tenue avec tous ces uniformes qui m'entoureront d'ici peu. Euh... j'accepte ! Ne cherche plus Guillaume, je suis ton homme !

Sur ces bonnes paroles, je retourne à mes obligations, scolaires celles-ci. Un jour, quand je serai grande, quand j'aurai mon diplôme d'Audencia, peut-être même mon MBA, je voudrais dormir une semaine entière s'il vous plaît... Oh oui ! Dormir...

Publié dans Douce France

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L
François, François... ah ! François... Quel grand penseur tu fais... Fais gaffe, on pourrait bientôt te passer commande pour des oeuvres... histoire de goûter aussi à ces petits bonheurs de la vie ! <br />  <br /> This was Lucie, back to Québec... et autiste pour les quelques semaines à venir... Quelqu'un peut me rappeler pourquoi je me suis levée un matin en me disant "tiens ? Et si je me défonçais pour décrocher un MBA?"
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F
@ lili: pour tout complément d'information, adresse toi directement à l'intéressé (ta petite soeur se fera un plaisir de te transmettre mes coordonnées), je te répondrai avec grand plaisir!<br /> Un indice: à force de soupçon et de méfiance, on en fini par oublier les petits bonheurs de la vie. Si en plus, y associer quelques mots permet de (re)donner le sourir...
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L
Bon bah moi aussi je suis bien forcée de râler .... comment se fait-ce qu'il y ait des directs montréal-marseille sans escale à Rennes ????<br /> Pour te faire excuser, t'as qu'à me faire passer un n° de telephone où je peux t'appeler .. OK ? J'ai besoin de tes lumières sur des sujets comme les motivations relatives au poème de François ... <br /> Gros becs ...
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D
T'es venus en france sans passer nous voire en reunion...t'abuses!<br /> Alors c'est comment Salon de Provence? Ca sent bon la lavande et le savon? On connait bien ce coin car il ya de ma famille (c'est sylvain là)qui y habite!!  Profite bien de ton amoureux et bonnes ...ballades.<br /> ps:si tu peu faire un petit detour par les Baux de Provence ou La Fontaine de Vaucluse, tu ne sera pas deçus...parole de gourmands
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L
Mes chéries, je vous a-dore ! <br /> J'aurais bien aimé vous prévenir, sortir les tambours et tout et tout... mais comment dire, d'une part, je n'avais pas prévu de rentrer, et d'autre part, mon chéri, têtu, j'ai eu l'occasion de m'en rendre compte, s'est heurté à 3 blocages de carte bleue successifs et/ou autres désagréments qui font que la veille même de mon départ... et bien pas de billet électronique ! sans compter les conditions météo désastreuses qui font que bien des vols ont été annulés... Toutes ces péripéties étaient incluses dans mon allusion à un "destin défavorable" !<br /> Résultat : je suis arrivée je ne sais par quel miracle, claquée, noyée dans le boulot, et pas le temps d'arriver qu'il faut déjà repartir. Les joies des relations à distance ! Mais face à quelqu'un qui est venu me voir pour une journée à Montréal... et bah on se tait, on prend son avion, et surtout on ne râle pas ! Quand même, 25h de transport entre bus, tempête et avion, fallait le vouloir...
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