Mes derniers jours de répit...

Publié le par Lucie

Bonsoir à tous,

Avant de débuter une semaine qui s'annonce d'ores et déjà assez costaud, (comme les quatre prochains mois finalement!), je vais vous faire partager quelques moments assez sympathiques que j'ai vécus dernièrement, jusqu'au jour de ma rentrée. Après des remarques constructives de mon cher et tendre, qui m'a très justement souligné que la frontière entre ce blog et le journal intime était de plus en plus mince, je vais tenter de retrouver un poil d'objectivité dans la narration de mes diverses expériences ! C'est la raison pour laquelle je passerai vite sur  le compte-rendu de mon réveillon de Saint-Sylvestre, que j'ai passé dans le sud de la France dans la magnifique demeure de Guillaume. A Guillaume et ses colocataires exceptionnels (même s'ils me trouvent trop bavarde et considèrent que je suis aussi utile dans une cuisine qu'un chien dans un jeu de quilles), je dis un grand :

 MERCI !

Ci dessus : Dams (qui embrasse tellement bien ! Désolée Guillaume, je n'ai pas pu m'en empêcher! Sans rancune !), Mims, mon mien, Pelloq et Papaye, tous des crèmes. Très belle soirée et un passage à la nouvelle année fêté dignement, et arrosé au champagne comme il se doit... plus encore quand on y réfléchit bien ! Je ne savais pas qu'une des traditions dans l'armée de l'air était de se passer, juste après les 12 coups de minuit, du champagne en bouche-à-bouche, tout naturellement, un peu comme à la moscovite en fait... Plus convivial que des petits baisers sous des plantes vertes, je vous le dis moi ! Bref, de très beaux moments passés à Senas, près d'Aix-en-Provence, où en plus le soleil, le ciel bleu, et parfois même un gentil 20°C, étaient au rendez-vous...

Mais toutes les bonnes choses ont une fin paraît-il, et j'ai dû peu de temps après reprendre le chemin du retour pour Québec. Retour chaotique, je vous avais touché un ou deux mots. Rien de bien méchant, je vous rassure : des conditions météos défavorables, un avion qui décolle avec un avertissement du commandant de bord selon lequel il n'y aura pas assez de carburant pour traverser l'Atlantique, une bourgeoise qui pète un câble et décide de tout faire pour descendre de ce maudit avion, un voisin de siège nerveux qui déclare ne pas vouloir risquer de mourir pour un voyage d'affaires, une tension qui se dissipe au fil des heures malgré tout... mais reprend quand chacun prend conscience du fait que toutes les correspondances ont été ratées... QUE DU BON-HEUR ! Qu'à cela ne tînt (j'adore l'imparfait du subjonctif), la compagnie Continental Airlines, pour s'excuser de ces modestes 5 heures de retard sur l'arrivée de notre avion à l'aéroport de New York, a payé à tous les passagers concernés une nuit dans un très, non, très très très, bel hôtel dans les environs. A 400$ la nuit.

C'est avec un plaisir quasi-jouissif que j'ai pu m'affaler sur un de ces deux grands lits deux places, que j'avais pour moi toute seule... J'adore ces oreillers moelleux à souhait. J'en avais 10 à disposition ! Le rêve ! Oui, mais voilà, ces américains ont ce soin du détail, cette petite touche personnelle qui tend à tout saper... En l'occurrence, ça m'a bien fait rire tellement j'ai trouvé ça gros :

La Bible ! Mais bien sûr ! Quand on se retrouve seul dans une chambre d'hôtel pareille, avec des lits aussi confortables, on pense tout de suite que la seule chose qui manque au paysage est une bonne vieille Holy Bible ! Je me pose une question néanmoins : pourquoi ne pas aller au bout de l'idée et proposer également la Thora et le Coran? Un recueil des pensées du Dalaï-Lama ? Pourquoi toujours la Bible ? Ces hôtels partent-ils du principe que tous leurs clients sont de fervents chrétiens ? Avant que je ne parte sur de grands, superbes et incompréhensibles monologues sur le manque de  tolérance actuel de nos sociétés vis-à-vis de la diversité des confessions religieuses, et avant que je ne déclare avec cynisme que la boucle aurait été bouclée si un portrait de Bush avait trôné au-dessus de mon lit douillet, j'embraie tout de suite par l'image des pistes de décollage de l'aéroport de Newark au petit matin... (de toute façon, Bush , il est fini)

Mieux, voici Québec, vue du ciel, ce 9 janvier :

Bien qu'au départ j'aie voulu me convaincre que tout ce blanc venait des nuages, j'ai bien vite dû me rendre à l'évidence : la neige recouvrait toute la ville. En soit, c'était une bonne nouvelle. La neige est belle ici... Un vrai plaisir de la fouler. Je me suis toutefois permise d'avoir quelques appréhensions sur ma résistance aux températures hivernales québécoises... Appréhensions qui se sont vite évanouies quand je suis tombée nez à nez avec :

Une horde de militaires québécois (une bonne centaine) qui s'en revenait de mission ! Après une semaine passée en compagnie de militaires français endurcis, j'arrivais donc en territoire conquis! Tant et si bien qu'Eloi, mon propriétaire génialissime qui m'attendait (depuis la veille au soir tout de même!), a cru que j'étais arrivée escortée par tous ces jeunes hommes dans leur étrange avion tout noir. Ah Eloi, Eloi... il sait toujours trouver les mots qu'il faut pour souhaiter la bienvenue!

Depuis, j'ai bel et bien entamé ma rentrée scolaire. La transition est vraiment rude, et j'avoue ne pas trop savoir comment aborder ces 4 prochains mois qui promettent d'être ultra-intensifs et bien usants...

Je compte sur le froid pour revigorer mes neurones. Voici un bulletin météo pour la semaine qui  s'en vient :

Ne vous étonnez pas si je ne donne plus de nouvelles après le mercredi 17 janvier !  Température maximale : -18°C. "C'est-tu pas ben draôôôôle ?"  Maximale !? Les météorologues québécois ont un humour savoureux.

Ce que je trouve ben plus drôle, c'est que les températures ressenties, c'est-à-dire prenant compte de l'effet du vent, ne sont pas indiquées ici... Or, elles sont toujours inférieures aux températures officielles... Plus froid que -26°C, c'est encore vivable pour l'organisme humain? Qui l'eût cru ? Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, laissez-moi en douter encore!

Gros bisous à tous et bon dimanche.

Frileusement vôtre.

Votre dévouée Québécoise en devenir... et dont les jours sont véritablement comptés. Pour vrai de chez vrai !

Publié dans FETES FIN D'ANNEE

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C
Salut compatriote! Tu as bien raison, des températures pareilles ce n'est pas humain, jm'en vais hiverner moi aussi. Bises
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